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Instaurer la moto d’entreprise : bonne ou mauvaise idée ?

Les véhicules de société promettent de nombreux avantages aux collaborateurs, surtout aux cadres et commerciaux. Si la voiture est devenue incontournable dans les entreprises, il reste qu’il y a d’autres options envisageables comme la moto d’entreprise. Quels sont les avantages et les inconvénients de cette dernière ?

Des avantages fiscaux non indéniables

Ce qui plait avec les deux-roues, c’est que ce sont des solutions contre les bouchons. Avec son casque moto sur la tête et les gants sur le guidon, on se faufile entre deux voitures et s’assure ainsi d’arriver à l’heure au bureau. Outre le côté pratique, le recours à une moto d’entreprise permet également de profiter d’avantages fiscaux, car comme on le sait, la moto revient moins chère à l’achat par rapport à la voiture.

On peut également déduire l’ensemble des frais liés à l’utilisation professionnelle de la moto de l’impôt sur le revenu tandis que les frais de déplacement domicile-travail sont entièrement déductibles. L’équipement de moto reste assez accessible et il est déductible s’il est utilisé dans le cadre de déplacements professionnels. Bien évidemment, pour pouvoir récupérer une partie des frais engagés tels que l’assurance, la taxe d’immatriculation ou encore l’entretien de la moto, il faut que la moto soit utilisée pour les déplacements dits professionnels. Si le salarié utilise sa moto au quotidien, et ce, pour ses trajets domicile-travail alors le remboursement sera à hauteur de 100 %. Il faudra tout de même penser à garder les factures d’achat et d’entretien ainsi que les autres justificatifs, car il se peut qu’on ait à les ressortir au besoin.

Quid des émissions de CO2 ?

Outre les avantages sur la fiscalité, on sait que la moto est deux fois plus pratique au quotidien par rapport à la voiture. Elle peut facilement se glisser entre deux véhicules et se faufiler dans les bouchons. L’on reviendra également sur les émissions faibles de CO2 de la moto par rapport à celles de la voiture. La moto proposée aux employés aura été prise en leasing ou acheter par la société, dans tous les cas, le collaborateur pourra l’utiliser pour le travail ou durant ses loisirs. La taxation sur l’avantage en nature sera déterminée en fonction du prix de la moto et de ses émissions de CO2.

aller au travail a motoOn a vu que la moto est avantageuse en termes de fiscalité, surtout pour l’employeur qui n’a pas à investir une grande somme dans l’achat des véhicules de société de ses collaborateurs. En optant pour le leasing, l’employeur reçoit une facture mensuelle déductible en fonction du pourcentage professionnel via la déclaration de TVA. Contrairement à une voiture, la société ne paie pas non plus de taxe CO2 sur la moto. En effet, la taxe CO2 est généralement calculée à partir des émissions de la voiture et elle avoisine les 700 €/an pour un diesel. Quant aux réductions d’impôts, la facture d’une voiture en leasing reste déductible à moins de 75 % ce, en tenant compte bien évidemment des émissions de CO2 de la voiture.

Voiture ou moto, que choisir ?

Le choix du véhicule ne doit pas se faire à la légère et doit tenir compte de la durée du trajet depuis le domicile jusqu’au lieu de travail. Pour les trajets de moins de 5 km, un scooter ou une moto de 50cm3 sera suffisant, car il a la puissance nécessaire pour boucler le trajet en quelques minutes. Moins cher à l’achat et définitivement moins énergivore par rapport aux moto-cross et aux voitures, le scooter s’avère parfait. Pour des trajets plus longs, on optera pour des motos routières et des scooters de 125 cm3 qui trouveront aisément leur aise sur les voies rapides, et ce, même si le trafic est important. Le choix de la moto revient au chef d’entreprise et dans l’idéal, il faudra collaborer avec un concessionnaire pour bénéficier de bonnes réductions à l’achat.

Si les motos d’entreprises commencent à séduire les TPE et les PME, c’est que les responsables se sont rendu compte que les salariés utilisaient leur voiture de fonction moins de 8heures par semaine. En optant ainsi pour des scooters pour les véhicules d’entreprises, les dirigeants s’accordent une réduction des coûts d’achat, de l’assurance et de l’entretien. Les salariés doivent néanmoins disposer d’un permis A, surtout pour ceux qui conduisent les motos de plus de 125 cm3. L’assurance sera ensuite gérée par l’entreprise, mais il revient au pilote de s’acheter les équipements motards adéquats comme le casque moto, les gants homologués et autres blousons de moto.

En somme, la moto se pose comme une alternative de choix pour les entreprises souhaitant gagner en efficacité, en praticité et ce, tout en réduisant les coûts de carburants. Comme elle se décline aujourd’hui dans divers modèles avec des performances et des caractéristiques différentes, le choix se fera aisément, en fonction des besoins des dirigeants d’entreprises, mais aussi et surtout, des salariés.